Une nouvelle étude fait apparaître des obstacles à la prise de mesures d’efficacité énergétique dans l’immobilier britannique

Un nouvel article, coécrit par Andrew Leicester de Frontier, montre que le secteur locatif privé devrait être le centre d’intérêt des politiques promouvant l’adoption de mesures d’efficacité énergétique dans l’immobilier résidentiel au Royaume-Uni. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du gouvernement ne pourront être atteints qu’avec une amélioration constante de l’efficacité des logements.


L’article, publié dans l’édition de juin 2017 de Fiscal Studies, a été rédigé en collaboration avec George Stoye de l’Institut pour les études fiscales (Institute for Fiscal Studies – IFS), puis a été complété lorsqu’Andrew était à l’IFS. L’étude s’appuie sur les données de l’étude anglaise sur le logement (English Housing Survey), une enquête annuelle à grande échelle dans laquelle quelques 8 000 logements sont physiquement examinés pour déterminer leurs caractéristiques d’efficacité énergétique et de propriété. Des données sur les revenus ainsi que d’autres informations sur les occupants sont également collectées. Une analyse économétrique détaillée a ensuite permis de déterminer le rôle joué par chaque facteur dans l’adoption ou pas de mesures d’efficacité énergétique (isolation des parois creuses, épaisse isolation des combles et double vitrage) dans un logement.


Les principales conclusions de l’étude sont que :
• les défaillances du marché provoquées par les incitations divergentes pour les propriétaires et locataires dans le secteur locatif privé se révèlent comme un obstacle majeur à l’adoption de mesures d’efficacité énergétique ; le secteur locatif privé est en retard par rapport à d’autres secteurs du logement, et ce retard ne s’explique par uniquement par les caractéristiques des biens ou des résidents ;
• Les autres facteurs qui semblent ralentir l’adoption de mesures d’efficacité énergétique comprennent l’âge des biens, et l’usage de combustible solide ou collectif pour le chauffage. Autant que possible, les acteurs politiques devraient se fonder sur les informations disponibles sur les caractéristiques des biens pour cibler leurs aides à l’efficacité énergétique.
• Toutefois, l'étude est freinée par un déficit de données sur les foyers qui renseigneraient sur les caractéristiques des résidents ainsi que sur l’utilisation détaillée de l’énergie. Compte tenu de l’importance des politiques environnementales et la contribution du logement aux émissions, ce problème devrait être traité.


Frontier conseille régulièrement ses clients des secteurs privé et public sur des questions relatives à l’usage de l’énergie et l’efficacité énergétique.


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